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Le numérique peut-il aider la transition écologique ?



Le 12 février une conférence passionnante s’est tenue à l’école des Mines Paris Tech (ISIGE Alumni). Voici une synthèse des principaux points de la 1ère partie sur la transition écologique.

Le numérique a profondément transformé nos modes de vie et nos façons de travailler. Tous les métiers et les secteurs sont impactés par la transition numérique. Certains la voient comme un moyen de «sauver la planète», d’autres alertent sur ses impacts environnementaux (ressources épuisables, consommation énergétique, etc), sociaux et éthiques (protection des données, accès au numérique). De plus en plus de questions se posent sur l’impact du numérique : métaux rares, impact énergétique…


Quel est l’impact environnemental du numérique ?

Le numérique connecté à l’échelle mondial est un 7eme continent : 2 à 5 fois l’empreinte de la France. Changement climatique, minerais, eau, déchets électronique… l’empreinte augmente beaucoup trop rapidement.

Les émissions de gaz à effet de serre liés à la production et à l’utilisation des équipements numériques comptent pour environ 1.5 à 2 giga tonnes soit 1,5 fois plus que le transport aérien !

Pour rester sous les 2 degrés au cours du siècle, il faudrait réduire de 4 à 5% par an à partir de cette année. Or l’augmentation est de 9% par an.

Pour produire les équipements, d’énormes volumes de métaux sont extraits, loin des pays développés, provoquant pollution de l’eau, de l’air et des catastrophes. Ex au Bresil en janiver dernier : Le barrage a cédé sous le poids de l’eau, chargée de métaux toxiques . 110 morts, 240 disparus, et de lourdes conséquences environnementales.


Répartition des impacts mondiaux du numérique

  • 56 à 73 % dans la phase de fabrication des terminaux

  • 18% reseau

  • 24% data centers

  • 20 % écrans

Or, on note que ces écrans se répandent de plus en plus, notamment dans les salons professionnels


Produire les équipements (essentiellement en Chine), utilise beaucoup d'énergie.

Les émissions importées font passer notre empreinte de 5t à 12T5, selon une étude ADEME


L’empreinte numérique est liée aux usages que les pays développés font du numérique.

Les usages vidéo représentent 80% du trafic écoulé sur les réseaux de communication : 90% sont consacrés à la vidéo de loisirs.


Quelles solutions ?

L’enjeu est l’empreinte environnementale globale pas uniquement les gaz à effet de serre. Nous sommes les premiers leviers de l’obsolescence programmée

  • Fabriquer moins d’équipements qui durent plus longtemps

  • Eco-conception. En l’appliquant sur le numérique, il est possible de diviser jusqu’à 700 fois. Ex. Il y a 50 ans on allait sur la lune avec 70 ko. Aujourd’hui c’est un mail.

  • Ne pas changer les ordinateurs, téléphones, écrans, allonger la durée de vie

  • Eteindre la box ADSL la nuit

  • Eviter le cloud en 4G

  • Privilégier la TNT car le protocole IP n’est pas conçu pour transporter des flux vidéos

  • Concentrer les usages sur les priorités

L’allongement de la garantie serait un bon outil à mettre en œuvre.

Une directive communautaire de 2006 oblige les fabricants de téléphone à avoir une batterie extractible. Mais ce n’est toujours pas appliqué en France. Alors que dans 50% des cas on change le téléphone à cause de la batterie qu’on ne peut changer …. Un engagement politique est nécessaire.


Un grand merci aux Intervenants, et à l’ISIGE

Clément Fournier - e-rse.net

Frédéric Bordage - GreenIT.fr

Anne Tozzolino et Eric Maillard - La Poste

Grégory Labrousse - Nam.R

Hugues Ferreboeuf - The Shift Project

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